C’est long quand tu n’est pas là à scander mon présent à poser ta voix sur mes silences à rire à gorge déployée je répare mes peines dans cette jouvencelle rencontre et réécris l’été qui se décline depuis l’automne en douceurs
létales
je déclare la guerre ouverte aux bâillements et j’étire mes membres sédentarisés en fredonnant une rengaine des années 40 je délivre un message joyeux aux passantes et passants que je croise juste en esquissant mon plus joli sourire car sourire est sain n’est pas vain est divin je vous croise parfois hagards et indifférents engoncés dans le noir de vos vestes et blousons et décèle par le pas qui vous êtes alors je questionne votre démarche de loin je remarque les souffrances d’un boitement ou la peine d’une vieillesse avancée que puis je y répondre sauf à sourire à la vie qui coule encore dans nos veines et nos déveines.
©Texte et photo de Charlotte HAMEL @2022
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