Bukowski / Les requins

Les requins frappent à ma porte entrent et demandent des services; les voici qui soufflent dans mes fauteuils en examinant la chambre dans ses moindres détails et ils exigent des actes: de la lumière, de l'air, de l'argent,tout ce qu'ils peuvent grappiller: de la bière, des cigarettes, des demi-dollars, des dollars des pièces de cinq... Lire la Suite →

Bukowski / Le miracle

  Travailler une forme artistique ne signifie pas se tortiller comme un ver solitaire rassasié, ça ne justifie pas non plus les grands airs ni la cupidité, ni en aucun cas le sérieux, mais je crois deviner que ça occupe les meilleurs moments des meilleurs d’entre nous, et lorsque ceux-là meurent et que quelque chose... Lire la Suite →

Charlotte HAMEL / Scande mon présent

  C’est long quand tu n’est pas là à scander mon présent à poser ta voix sur mes silences à rire à gorge déployée je répare mes peines dans cette jouvencelle rencontre et réécris l’été qui se décline depuis l’automne en douceurs létales je déclare la guerre ouverte aux bâillements et j’étire mes membres sédentarisés... Lire la Suite →

Paul Éluard / La vie immédiate

  Nous avons refusé de laisser entrer les spectateurs, car il n'y a pas de spectacle. Souviens-toi, pour la solitude, la scène vide; sans décors, sans acteurs, sans musiciens. L'on diÒ: le théâtre du monde, la scène mondiale et nous deux, nous ne savons plus ce que c'est. Nous deux, j'insiste sur ces mots, car... Lire la Suite →