ARTAUD / Les recoins de la perte

©Image de la BSPP. Je mets le doigt sur le point précis de la faille, du glissement inavoué. Car l’esprit est plus reptilien que vous-même, Messieurs, il se dérobe comme les serpents, il se dérobe jusqu’à attenter à nos langues, je veux dire à les laisser en suspens. Je suis celui qui a le mieux... Lire la Suite →

Julien Mérieau / Le journal des tromperies Janvier 2022

Extrait du Journal des Tromperies Comment est-il possible qu'au milieu de ces femmes et ces jeunes femmes par millions il n'y en n'ait pas une seule pour toi, ni une ni la moitié d'une, pas même l'ombre d'une possibilité, d'un chemin qui mènerait vers l'une d'elles. Il n'y a que la rue, les magasins, les... Lire la Suite →

Un extrait de la pièce « L’État de siège » d’Albert Camus

" Il est vrai que vous mentez et que vous mentirez désormais, jusqu'à la fin des temps ! Oui ! J'ai bien compris votre système. Vous leur avez donné la douleur de la faim et des séparations pour les distraire de leur révolte. Vous les épuisez, vous dévorez leur temps et leurs forces pour qu'ils... Lire la Suite →

Paul Éluard / La vie immédiate

  Nous avons refusé de laisser entrer les spectateurs, car il n'y a pas de spectacle. Souviens-toi, pour la solitude, la scène vide; sans décors, sans acteurs, sans musiciens. L'on diÒ: le théâtre du monde, la scène mondiale et nous deux, nous ne savons plus ce que c'est. Nous deux, j'insiste sur ces mots, car... Lire la Suite →

Aphorismes mobiles 2019/ 2020/ 2021/ Guillaume HOOGVELD / Inédits

  APHORISMES 030319   Le réel est une religion au même titre que l'imaginaire sans sa portée tragique. Le Désespoir et la Critique sont les deux feux qui savent nuire au spectacle. Tout à été dit pour le reste. Fréquenter un marxiste de première classe est un lapsus mais l"inertie de cette nuisance en terme... Lire la Suite →

Lettre au dernier bouquiniste de Nantes (con-sul sur les bordures)

Laurent, Je voulais te dire merci pour ton fourbis, ton bordel, tes ombres généreuses, ton antre, ton empire Nantes building, ton Brooklyn réinventé, ton refuge, ton scénario, ta palissade, ton cumulus, ton regard attentif, ta main posée sur le piano, ton ré mineur comme la tendresse, ta réserve d'espoir, ton antagonisme avec le pire, ta... Lire la Suite →