Tabula rasa.

MUSIAL-Le-videok

Tu pensais jusqu’à maintenant que le monde était de ton envergure

J’ai pleuré hier quand tes mots se sont heurtés à ma figure

Des larmes chaudes et généreuses un paradoxe puisque je n’avais plus rien à te donner

J’étais animé par la tentation de me retrouver

Un paradoxe il pleuvait c’était le 15 août le dimanche 15 août Made in Paris

Livide et désert et ne sentant personne venir ni repartir  je me figurais hier silhouette parmi les spectres

Alternant un monde froid et un système solaire

Un autel pour davantage de visages moins de divisions entre les hommes

Moins de partitions des nuits pensées à rêver un monde meilleur

Mais le Monde se fiche d’être meilleur depuis la Genèse jusqu’à la Révélation

Le Monde ne croit qu’aux paris accordés aux fonds fiduciaires

Loin derrière la croyance accordées aux forêts aux menhirs

Le signe déjà d’un premier désir

Un  Vertical  Viatique nous permettant de mêler sang et vin

Les traces du martyr de l’homme encore présentes sur le saint-suaire

et de la myrrhe et de l’encens et de toutes ces causes qui n’ont pas été défendues

parce qu’il y n’avait personne pour les nommer

Mais enfin qu’avons-nous fait du vieux continent qu’était la civilisation ?

 

©Guillaume HOOGVELD @2016 pour le texte

©Jean-Marc MUSIAL, ©Un dessin une nuit pour l’image