Guillaume par Thomas SCHLESSER

Guillaume

La fièvre coulée dans l’intaille
Et un mot-clef en suspens
Dans le vide des serrures

Une agonie à porter de main
Tu succombes à l’apnée des fictions
Au devant des solitudes, les méridiens t’appellent et tu réponds par la peur
Les ascèses corrompent ta voix

Les harmoniques s’éclipsent quand tu dénatures les pertes
Tes yeux s’accordent bien aux volutes des cancers

Les passants t’effraient comme une procession d’ombres grises

Des ébauches de femme et la rue qui les draine
Tes lignes incisent leur fuite

Les mots aussi sont l’armée désaxée des visages

THOMAS SCHLESSER 2007 ©