Apocalypse de ASHTRAY
NON !
NADA !
NICHT !
« Dar ist kein warum »
Ici il n’y a pas de pourquoi*
Non tu n’iras pas loin
Les trains ne partiront pas vous connaitrez la fausse rédemption
Non
Tu ne feras pas d’aller-retour à la Vie par la sève
Comme médium
Et le rêve comme réveil
Quand on a pas de prise au somme
Qu’on ne ferme plus les yeux même pour un simple rêve il faut montrer son ADN
Du bout des nuits
Du bout des bois
NON !
Force à l’imaginaire Résistance !
Nuit aux images
passer et revenir
Du monde de la veille passablement partagé extérieur nuit
Non aux points cardinaux
Les capitales ne sont plus que des lettres en majuscule
Paris à perte de vue a perdu sa capitale
Notre Dame pétard mouillé
Non A n’était personne et pas ton ami
Il te ressemblait pourtant du macadam brut aux herbes folles
Qui aurait donné son nom à l’absinthe
Ou à tout autre forme de changement d’état
de la barbarie aux droits de l’homme
Puis de la tolérance à tous les étages
Un alcaloïde de plus d’opium pour renverser l’état des lieux
Pour que l’imaginaire n’ait pas besoin d’être gravé et rappelé par la chair
Un alcaloïde de plus pour faire taire la douleur du sang qui sort de l’œil avisé halluciné parce qu’il voit trop bien
X t’as proposé un regard viralement vu du ciel disséminé parmi les jaunes
Les amours jaunes de la misère
Ceux de Tristan Corbière
Que poussera-t-il après ce glissement de peuples sans histoire hantés par la famine et par le spectacle
X t’as glissé un regard foulé au pied avant même que cela vire à la folie
NON
Pas de première chance !
Les sentiments sont émaillés empaillés raillés
NON
Pas de seconde chance !
Vous vous croyez où ?
Sur la terre ?
Vous croyez qu’il suffit d’avoir raison pour avoir justice
Ils ont préféré Barabas cette racaille à Dieu
Un petit pas pour l’homme
Des millions de pas pour les humiliés
Un petit pain toujours trop petit à venir dans les geôles aux germes 24 carats
NON
Monsieur vous n’avez rien à dire
Il pleut en vous trop de sanglots un soupir de fusain
Une famine
Une famine
ou de l’encre de Chine
La nouvelle forme de l’intime
Vous n’avez rien à dire face à la loi
Même si vous êtes appelés à la connaître
Quand bien même vous avez tout tenté pour se ranger dans ses entrailles
C’est ceux qui font la loi qui font les armes idem
Les crédos de ce monde sont tatoués dune énumération sur billet vert et son œil unique encadré d’une pyramide
Vous n’avez ni sang ni sens sur la table
Vous n’en finissez pas de parler avec des signes
Vous savez qu’il ne suffit pas d’être à l’heure et d’ une clef cinq points biométrique pour se barricader avec ses lingots pour conserver sa valeur
Non monsieur le juge
Entre vous et le moins il n’y a plus
Aucun sens sur l’assiette ni soudainement satiété
Il va falloir inventer un nouveau langage une nouvelle économie un nouveau climax entre les hommes
Je me tais soudainement seul je n’ai rien à observer
Je me sens tout petit
Je me sens victime un jour bourreau une autre victime encore un autre coupable
l’amour un quart d’heure par vie se présente à moi
Une croisade
Une épopée
La découverte de l’Amérique valait bien la disparition des indiens
NON
Vous n’avez partout sur la planète que ce mot à la bouche hommes de la Banque ou femmes fatales du spectacle
Personnages tristesse de la gratification sociale
Adieux aux putains prévues pour ĺa signature de la transaction
Divine surprise des bombes à fragmentation pour répondre à une fiole d’anthrax au show de l’Onu
Nous n’irons plus au cinéma
Trop de lifting a Hollywood
Le nouveau spectacle est propre comme le phosphore blanc des neiges
TNT on t’aimait bien tu as fait ton temps
Le phosphore blanc
laisse de l’ordre sur les cibles tous les meubles restent droits et on dirait qu’Hiroshima était du cinéma
Tout est renversé
plutôt Mesrine qu’Aragon
Plutôt Barabas que le Christ
Photo Joseph que Staline
Plutôt la vie les mauvais scores les mauvais sorts
En dernier réseau ressort
NON
Je suis celui celle qui refuse tout sourire de laisser tomber son scénario à de son mal de dos
Je me suis rendu pour rien à plusieurs endroits
Je suis déclassé avant tes souvenirs transformés en regrets
Il fut un temps où on avait le respect des mots et de leurs contextes
Où j’aurais eu ma place
Je n’ai donc rien à ajouter à ma propre défense sinon l’imagination parmi mes premiers sillons
Un 33 tours au goût du jour
NON Stop
Vous avez perdu la politesse de la critique
Vous avez perdu le droit de me juger
NON je refuse votre usure et votre collection d’œuvres d’art spoliée happée des mains de son démiurge
Vous O establishment
O fonctionnaires
Planqués des ministères
Gouverneur des invalides
Je voudrais emprunter vos piloris votre cadastre votre horizon du ciel vos services de renseignement jusqu’à faire éclater la bulle en nanosecondes
Nous n’aurons rien à faire d’autre qu’à fatiguer ce système à le désabuser à l’éreinter à le rendre pitoyable ce qu’il est en somme jusqu’en ses fonts baptismaux
Car le temps des contrefaçons nous encercle
Car il y a un système et des complots a géométrie variable qui ne relèvent pas de la paranoïa
Hébergé dans des palais bunker où il y a un badge pour chaque couleur
On se croirait en 1945 dans les habits d’Hitler à l’envers
NON Monsieur…
Je vous dénie ce droit à la tranquillité vous devez avoir peur pour mieux produire je ne regarde pas vos yeux votre CV est proportionnel à votre dignité
Vous n’êtes personne vous n’êtes pas Bankable, vous êtes fichés Banane de France
BDF Officine d’opérette qui ne frappe pas sa monnaie vous êtes reclus derrière une vitre fantôme à cocher des cases à disposer des vies O fonctionnaires de la banqueroute
La liberté se paie fortissimo
NON
Vous n’aurez jamais de facilités de paiement que des difficultés graves sur les livres cachés par de la cire faite de sang
NON
Monsieur Je vous demande de vous taire vous n’avez pas le ratio suffisant dans votre notation pour exprimer quoi que ce soit
NON
Monsieur reculez de deux pas en arrière vous êtes une masse qui n’a pas de complément d’objet direct qui pourrait vous garantir l’amour
Sur le marché de l’amour vous êtes sans espoir de rencontres « unbankable » sans espoir d’être sauvé
NON
Vous êtes tombé sur un ADN aux multiples formes de faiblesses irréversibles
Débrouillez vous avec l’apocalypse de St Jean demandez lui la démarche à suivre pour vous exfiltrer de ces faux pas…
NON d’un chien
Stoppez doléances et condoléances
Vos blessures ont un langage
Vos blessures ont la rage
Vous avez dépassé toutes forme de possibilités
Adressez-vous à Dieu
*Primo Levi, « Si c’est un homme »
©2019 Guillaume HOOGVELD pour le texte
©Charlie COLE, Photo du « Tank man », place Tiananmen, le 5 juin 1989.
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